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l'ours-polar |
L'Ecailler du Sud : Brève esquisse d'une jeune maison d'édition
Les marseillais sont dynamiques,
on le savait. Ils écrivent bien, on s'en était rendu compte,
et ils publient aussi. En revanche, n'y avait pas encore de maison d'édition
marseillaise spécialisée dans le polar (arrêtez-moi si
je me trompe). Et bien c'est fait. Sous la férule de François
Thomazeau (et quelques autres, je présume) ; L'Ecailler du Sud
est née. Trois titres sont sortis pour marquer le lancement et on est
agréablement surpris par la qualité des ouvrages. Il faut dire
que François Thomazeau n'est pas un amateur, lorsqu'on discute polar,
on perçoit toute sa connaissance et, même si ça fait encore
une boite de plus dans l'édition (y'en a trop, y'en a trop), on est
heureux de voir que ce n'est pas un effet de mode. C'est un projet mûrement
réfléchi, avec une volonté éditoriale, une connaissance
du polar et de l'édition. on ne peut donc qu'applaudir et saluer cette
initiative.
Pour des questions de temps et de bouclage, vous n'en saurez pas plus, mais
on reviendra plus en détail sur L'Ecailler du Sud dans un prochain
numéro (où on parlera aussi de l'excellent travail des Editions
André Dimanche dont je ne peux que vous conseiller la lecture des livres).
Voici les chroniques des livres sortis
François Thomazeau
Bonne mère
L'Ecailler du Sud, avril 2000.
Marianne Roche, est une secrétaire méprisée par son patron,
maître Lecourt-Gouffé. Un jour elle surprend et, par hasard,
enregistre une conversation entre l'avocat et un inconnu. Il y est question
de magouilles et de meurtre... Elle décide de le faire chanter. C'est
peut-être pas une mauvaise idée... mais appeler son ex-mari,
une raclure notoire, pour monter le coup n'est pas la meilleure solution :
il la double et la balance aux tueurs de Lecourt-Gouffé. Pour Marianne
et Mimi, sa jeune fille, il ne reste plus que la fuite.
François Thomazeau n'en est pas à son premier livre (ses précédentes éditions étaient jute un peu confidentielles) et Bonne mère permet de le découvrir à une plus grande échelle. Le récit est bien maîtrisé et cette fuite, cette errance, parfaitement bien rythmées et décrites.
Patrick Blaise
Pourriture Beach
L'Ecailler du Sud, avril 2000
Biagio Etienne Cataldese est retraité éboueur depuis trois mois.
Sa récente séparation de sa femme lui donne un nouvel état
de célibataire auquel il a du mal à s'habituer. Robert Dalban
est un de ses seuls amis. Mais on retrouve son corps abandonné dans
une décharge. La police se montre vague. Cataldese, qui n'a pas été
éboueur pour rien, retourne voir ses collègues, histoire d'en
savoir plus... « mais par contre, je suis champion
du monde ès ordure, et là, mon nez ne peut pas me tromper, cette
histoire ne sent pas bon...».
Avec Pourriture Beach, Patrick Blaise signe un excellent roman. Histoire, personnages, descriptions, tout est admirablement bien fait. Le rythme est excellent, il n'y a rien à redire, sauf un peu trop de marseillais ou d'italien, mais c'est juste pour nous rappeler que nous, on habite pas à côté de la bonne mère !
D'après le constat de François Thomazeau, « ceux qui aiment les deux premiers titres de la collection butent sur le troisième ». Je ne déroge pas à la règle et pour en savoir plus sur Le crapaud qui fume de Serge Scotto, allez donc faire un tour chez votre libraire habituel.
L'Ours