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La Vache Noire et ses visiteurs... mis au vert ?
par Sylvie Rouch
On le savait, le tabac-presse-polars
de la Place Cambernon, à Granville, était
à vendre depuis un moment déjà, mais ça fait drôle
quand même de se dire que cette fois, c'est fini et bien fini.
Dans deux mois tout au plus, l'ami Patrick aura mis la clé sous la
porte et pris du champ... On ne l'en blâmera pas vu la rigueur des hivers
dans la ville haute et l'apostolat qu'était devenu son petit commerce.
N'empêche que depuis janvier 95, date d'un tout premier festival monté
par une poignée de fêlés, la Vache Noire était
devenue une institution, le passage obligé de tout auteur de polar
un tant soit peu téméraire et curieux. Quant à l'ami
Patrick : on raconte ici qu'il aurait inspiré J.B. au point de donner
ses grands bras et son allure nonchalante à un certain Gabriel... C'est
dire le mythe!
Avec la mort certaine de l'une de nos précieuses librairies du polar, c'est l'un de nos festival préférés qui, faute de combattants, va sans doute disparaître... Et de se dire qu'aucun de nous ne viendra plus se les peler à Granville fin janvier — pour la soupe de bulots et les rafales de blancs plus que pour la gloire — ça fait, si j'ose dire, vachement de peine. Qui plus est lorsqu'on est de cette poignée de fêlés qui avaient mis le festival sur pied.
Bon vent à toi, Patrick et chapeau bas aux Visiteurs du Noir.
Sylvie Rouch