François Barcelo
Cadavres
Gallimard, Série Noire, septembre 1998.

A Saint-Barnabé, tout est moche, même les arbres. Même la famille Marchildon. Et quelle famille : la mère, qui change ses chèques d'aide sociale en bière ; le fils Raymond, qui touche même pas de chômage car, à trente trois ans, il n'a jamais travaillé ; la soeur, actrice fétiche d'une série télé, qu'est pas revenue à la maison de puis dix ans et pas de père, juste une fresque peinte par la mère, dans sa chambre, qui représente douze hommes dont un, mais lequel, serait le père. Avec ça, on ne s'étonne pas qu'un soir de beuverie, en rentrant du bar, Raymond tue sa mère d'un coup de pistolet tout en conduisant. Celle-ci tombe par la portière. Et le lendemain, lorsqu'il vient pour récupérer le cadavre, avant que les flics ne le découvrent, il n'y a plus personne ... du coup Raymond appelle sa soeur.

Un excellent roman, un peu dans la trempe de La bouffe est chouette à Fatchakulla de Ned Crabb (Série Noire), avec de multiples personnages cocasses. Une satyre qui n'épargne personne et une construction à la café théâtre. A lire le plus vite possible.

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