Jean-Yves Cendrey
Les petites soeurs de sang
Editions de L'olivier, septembre 1999.

Pas de père et une mère qui le tape avec ce qui lui passe sous la main, Noël n'a pas une enfance dorée. A tel point qu'à treize ans, il lui met un bon coup de boule et commence à lui fracasser la tête avec toute la vaisselle entassée sur le buffet de la salle. « Parce que ma mère elle était rien pour moi que la belle soeur de celle que j'adorais. Ma mère elle était rien que la soeur au sinistre Régis, le mari de Dior, mon adorée ». Du coup Noël se retrouve chez Dior et Régis, qu'il ne quitte qu'à trente-neuf ans, lorsque sa mère décède. Là, il s'installe au coeur de la cité où vivait sa mère. Il tombe amoureux de Nadifa, qui vient regarder son feuilleton préféré chez lui. Il vit une jeunesse qu'il n'a pas connu et l'aventure commence.

Une histoire noire dans une cité qui ne l'est pas tant que ça. Un livre plein d'humour, dans le style féroce, truculent et attendrissant, propre à Jean-Yves Cendrey (qui avait signé l'excellent Trou-Madame, chez P.O.L en 1997). Cette épopée furieuse est dans la même veine que Nadine Mouque (Hervé Prudon, Série Noire) et on ne va pas s'en plaindre.

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