Jonathan Fast
La grenouille aux pattes d'or
Gallimard, Série Noire (traduction R. Fitzerald), février 1992.

Pour Christopher Crayden, le vol est comme une drogue et comme un drogue, il finit par le détruire. Alternant la prison et la liberté, on peut dire « qu'il purge perpète par acomptes ». Présentement, il est déterminé à ne pas mourir en prison. Il rêve d'un peu de silence, d'intimité et de confort matériel. Ce pauvre bougre de détenu qui n'a jamais rien fait de sa vie réussit une évasion spectaculaire. Il tue un automobiliste, qui n'est pas sans lui ressembler, et endosse ses vêtements et son identité. A peine dix kilomètres plus loin, il est victime d'un terrible accident. Totalement défiguré, il est transporté à l'hôpital où il reste des heures sur le billard tant pour son corps que pour la chirurgie esthétique. Lorsqu'il se réveille, tout le monde est persuadé qu'il est Weston Webley Junior, le riche avocat du célèbre cabinet du même nom. Une nouvelle vie s'offre à lui.

Bien construit et bien écrit, mais tout de même un peu gentillet et prévisible, La grenouille aux pattes d'or permet de passer un agréable moment.

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