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Critiques de livres
l'ours-polar

Michel Leydier
Quand la haine sera morte
Flammarion, janvier 1999.

Les cèdres, c'est une cité de Grenoble. Il n'y a pas de tours, juste des barres, immeubles aussi décrépis que les arbres censés représenter le patronyme de la cité. Chloé est une splendide créole de quinze ans. Une adolescente tout ce qu'il y a de plus simple, pas encore occupée à draguer et se défoncer dans les caves. Elle se fait violer par deux gamins, juste devant la porte de Bossman, le vieux lubrique de la cité. Cette ordure préfère se masturber en regardant la scène par l'oeilleton, plutôt que de stopper le massacre. La vie de Chloé bascule, tout comme celle de Casimir, amoureux transi de la jeune fille qui se fera assassin pour la venger. Johny-Jean, son frère éducateur, ne saura comment pour le couvrir face aux investigation de l'inspecteur Yves Roulio, un flic intuitif, anticonformiste aux méthodes particulières. D'un autre côté, il y a Fabien, seize ans, avec son lourd passé de prostitution masculine... Tous ces destins vont se croiser et se séparer, quand  la haine sera morte.

Michel Leydier frappe très fort avec ce livre. Il montre qu'il est un très grand romancier (on connaissait déjà ses aptitudes de novelliste...). C'est un superbe récit à deux vitesses, magnifiquement bien construit et parfaitement noir. C'est un livre qui illustre parfaitement ce qu'on appelle le « roman noir » et je dis bravo.

Michel Leydier


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