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Critiques de livres
l'ours-polar

Christophe Mager
Les feuilletons de l'amour
Baleine, février 1999.

« Boire n'est pas une vie, c'est ma simple vie », telle est la devise du personnage, chômeur alcoolique, sans emploi du temps, qui vit avec son chien, chez Mathilde, femme qui lui donne de l'argent, pour qu'il se débrouille. Ils ne se parlent pas avec Mathilde. Elle rentre vannée du boulot, se fait un plateau télé devant son feuilleton favori, un truc brésilien qui raconte l'histoire d'amour d'un médecin avec une infirmière, et part se coucher. Lui, il reste à rien faire, observant la vie par la fenêtre de la cuisine. Et, lorsqu'il sort, c'est pour tuer, selon une liste bien précise, accompagné de son petit bâtard gris.

C'est un court texte étrange, qui est plus un longue nouvelle qu'un roman. On se demande les motivations des meurtres, on cherche si tout cela n'est pas gratuit, ou de mauvais goût, puis, à la fin, on comprend et, rétrospectivement, on voit toute la portée de la préface de Didier Daeninckx.


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