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Interview
l'ours-polar

Interview de Caryl Ferey

réalisée à Granville
lors des Visiteurs du noir


Pour ce que j'en sais, tu es né en 1967 à Caen, tu es grand voyageur et a travaillé au magasine Move. Peux-tu nous en dire plus ?

Je passe le plus clair de mon temps à essayer d'éviter de travailler et j'ai effectivement bossé 4-5 ans à Move, expérience pas trop déplaisante.

Ton premier roman Avec un ange sur les yeux, sort chez Balle d'Argent en mai 1994. C'est l'histoire d'une déchirure familiale, traitée sur un ton assez poétique ?

Ce qui a été sympathique c'est de rencontrer tous les auteurs lors de festivals. Je me retrouvais de l'autre côté de la barrière et j'étais sur un pied d'égalité avec les autres écrivains. Il n'y avait pas de concurrence, l'ambiance était bonne... ce qui ne se retrouve pas hors polar !

En ce qui concerne le livre, il est assez « poétique » et c'est certainement ce qui m'attire le plus.

Tu publies chez Balle d'Argent, tu les connaissais ou est-ce le hasard ?

J'étais dans un bistrot de Rennes et un gars, graphiste de formation, hésitait à se lancer dans l'édition. Je lui ai proposé mon manuscrit, on il a monté la boîte et 2 mois plus tard, le livre sortait.

Deuxième roman, Delicta mortalia en décembre 1994, ton premier polar. Le ton est radicalement différent. Pourquoi être passé au polar ?

Je n'aime pas faire deux fois la même chose. Le premier était un noir assez poétique, je me suis dit ; polar pour le deuxième.

L'ours en visite (dessin)

Je trouve que Mademoiselle Vivier, la tueuse, ressemble beaucoup à Emma Peel (Chapeau Melon & Bottes de cuir)...

C'est vrai, je suis un fan d'Emma Peel, et d'ailleurs ma fille s'appelle Emma.

L'anecdote des boucles d'oreille de Joséphine... est-ce une rumeur historique ou une pure invention ?

Pure invention.

Jacques, l'écrivain est un fou de rugby, est-ce aussi une passion pour toi ?

Oui. Quand j'avais 22 ans, j'ai eu l'occasion de rencontrer tous les grands du rugby français et j'ai fait pas mal de fêtes avec eux, c'était dément, pour un gars de mon âge. Je suis toujours un grand fan de rugby.

Troisième roman, Haka (Baleine 98). A mon avis, un chef d'oeuvre du thriller. Il se déroule en Nouvelle Zélande, est-ce un souvenir de tes pérégrinations ?

Oui, la Nouvelle-Zélande est un pays superbe, magnifique et les gens sont vraiment « cool », j'ai d'ailleurs gardé de forts liens avec beaucoup de gens de là-bas. J'ai voulu écrire une histoire noire dans ce lieu vert et bleu.

Il y aura une suite à Haka qui, au début était beaucoup plus gros.

D'où t'es venue l'idée des femmes scalpées ?

Un mauvais fond de misogynie.

Dans tes deux polars les intrigue sont denses et il y a beaucoup de personnages. As-tu du mal à faire simple ?

J'aime bien faire compliqué et j'ai le gros défaut de vouloir en faire trop.

Sur quoi travailles-tu actuellement ?

Beaucoup de choses. Comme je l'ai dit, la suite d'Haka. Un road movie en vélo qui se déroulera en Bretagne, une sorte d'anti-Haka. Je vais m'embarquer au Maroc pour écrire le polar du routard sur ce pays. Mais avant, direction l'Afrique du Sud. Et j'essaye de réaliser mon rêve le plus cher : voyager et écrire.

Merci beaucoup.


Les livres déja lu par l'Ours-Polar :
Delicta Mortalia, Editions Balle d'Argent
Haka, Baleine, Instantanés de polar

Depuis l'interview est paru :
Les causes du Larzac, Editions Lignes Noires

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