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Portrait d'auteur
l'ours-polar

Présentation de Pascal Garnier

-J'ai rencontré Pascal Garnier dans un avion. Puis l'avion a atterri et nous sommes devenus amis. Avant cette rencontre, j'avais lu certains de ses livres, dont La solution Esquimau, au Fleuve noir. Ensuite j'ai dévoré les autres en me disant qu'un talent fou baignait l'ensemble de son oeuvre.

Pascal Garnier peint ses personnages par petites touches. Les marionnettes s'animent. On se dit, tiens, voilà quelqu'un qui a tout pour être malheureux dans la vie. Et ça ne loupe pas... Un coup de pinceau plus loin, une couleur sombre annonce le drame. Et en avant la bascule, le gentil engrenage qui présente la face cachée des êtres. La plus torturée mais aussi la plus vraie. L'amour ne vient pas forcément arranger les choses. Parfois même il les aggrave. C'est vu de loin, d'un observatoire haut perché, et pourtant c'est comme si on y était. La caméra cachée dans la jungle des passions et de la schizophrénie ordinaire. C'est l'oeil de Pascal Garnier.

Car avant d'être un écrivain, Pascal Garnier est aussi un artiste, et de ceux qui n'enculent pas les mouches. 

Que dire de plus ? Lisez ! Et vous y reviendrez, parce que Pascal Garnier est une drogue, et une bonne, pas coupée. 

Hervé Mestron 

-->L'interview

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Les livres

Un regard sur son excellente production en polar

La solution esquimau
Fleuve noir, avril 1996

"C'est l'histoire d'un type, Louis, la quarantaine, gentil mais fauché, qui tue sa mère afin de toucher l'héritage. Comme tout se passe bien, qu'il n'est pas inquiété, il se met à tuer les parents de ses amis qui eux aussi sont dans le besoin. Bien évidemment, il ne leur dit pas, c'est son secret, charité pure, un bienfaiteur anonyme quoi".

Voici texto ce que dit l'écrivain, héros du roman, à Madame Beck, son éditeur. Il ira même jusqu'à lui raconter la fin du livre, mais on ne va pas le faire ici ; c'est le premier polar de Pascal Garnier où l'on découvre Louis, qui vous emmène dans sa mission oblative, et bien d'autres encore.

Ours écrivant (dessin)

La place du mort
Fleuve noir, juin 1997

Au retour d'un bref séjour chez son père, Fabien Delorme trouve un message sur son répondeur : sa femme Sylvie est morte dans un accident de voiture à Dijon. Fabien débarque à Dijon où la situation ne fait qu'empirer lorsque la police lui apprend que Sylvie n'était pas seule dans la voiture : elle était en compagnie de son amant, Martial Arnoult, un homme marié. Delorme perd pied et décide de se venger : "il a piqué ma femme, je lui piquerai la sienne".

Un livre captivant, qui explore les méandres du comportement humain, où les victimes deviendront bourreaux.

Les insulaires
Fleuve Noir, mai 1998.

Olivier se rend à Paris car sa mère est morte. Il veut régler rapidement les problèmes d'obsèques pour être de retour chez lui et passer Noël tranquillement avec sa femme. Mais, avec cette grande vague de froid qui paralyse tout les transports il se voit bloqué à Paris. Il se terre dans l'appartement de sa mère. Le hasard le fait rencontrer Jeanne, son amour d'enfance, qui habite juste en face. Elle vit avec son frère Rodolphe, un aveugle obèse de plus de 120 kilos. Cet être, au comportement ignoble, a consacré sa vie à "une mission rédemptive d'inutilité publique". Pour Olivier, Noël sera noir.

"Le diable est sorti de sa boîte, le génie de sa bouteille". C'est un huis clos de folie avec trois personnages complètement déjantés, qui ne cesseront de s'enfoncer dans l'abîme au cours des pages.

L'A26
Zulma, Quatre-Bis, mai 1999.

D'un côté, Bernard, la cinquantaine, minable employé de la SNCF qui vient d'avoir la confirmation qu'il crèvera bien de son cancer. De l'autre Yolande, la soeur tondue à la libération, qui n'a jamais quitté sa maison depuis ce jour et qui se contente de regarder la vie par le trou de la serrure en pensant que son frère "n'a qu'à faire comme elle, ne rien aimer, comme ça on est jamais déçu et on fout la paix aux autres". Au milieu, le chantier de l'A26, où Bernard enterre les cadavres de jeunes auto-stoppeuses.

Un roman fou, bref et intense avec un duo principal qui ne manque pas de piquant.

Trop près du bord
Fleuve noir, avril 1999.

Depuis que son mari est décédé, à 64 ans, Eliette vit seule dans un trou perdu au fond de l'Ardèche ; ses seuls voisins sont à deux kilomètres et le plus proche village à huit. N'ayant jamais passé le permis, elle roule en voiturette. Un matin, rentrant des courses, elle tombe en panne. La mécanique n'est pas son fort, la route est déserte et elle ne doit son secours qu'à un sauveur providentiel, Etienne. Surgi de nulle part, il déclare être lui aussi tombé en panne pas loin. Subjuguée, Eliette lui propose d'aller chez elle appeler le garagiste et fait tout pour qu'il reste. A son grand bonheur, Etienne accepte ...

Le bonheur ne durera pas longtemps pour cette pauvre retraitée qui verra sa vie basculer. Encore un superbe polar, bien construit, qui finira dans le tragique.

-->L'interview

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