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Portrait d'auteur
l'ours-polar

Présentation de Malte Marcus

par Paul Maugendre

-De son véritable patronyme Martiniani Marc, né à Toulon le 30 décembre 1967, Marcus Malte habite depuis plus de trente ans à La Seyne sur mer. Après un bac littéraire il se tourne vers le Septième art, obtenant une licence d'études cinématographiques et un CAP de projectionniste. Actuellement marié, père de deux enfants, il travaille pour la F.O.L. Ciné 83 et s'occupe d'une petite salle de cinéma. Il également été musicien, thème qui se retrouve dans ses livres. Il aime la vie, les ho!mes, les femmes et le reste. Ce qui l'amène à déclarer « rien d'extraordinaire dans ma vie ! » Il lit depuis qu'il sait lire et écrit depuis qu'il sait écrire. Une profession de foi. « C'est essentiellement une question de plaisir (pour moi et pour essayer d'en procurer autour de moi). Je ne cherche pas particulièrement à faire du Noir ou de la littérature pop. C'est ainsi ou plutôt je fais ce que je peux ! »

L'assassin au réverbère (dessin)

Si on lui demande parmi sa production quel est l'ouvrage qu'il préfère, il réponds modestement: Aucun de mes romans ne plaît entièrement. Seulement quelques phrases dans chacun. Quand j'en aurai écrit 200, je rassemblerai peut-être les meilleurs morceaux. Dans le domaine littéraire, il privilégie le polar, roman noir. Mais il n'est pas toujours certain que ce soit de la littérature populaire. Sinon tout quand c'est bon avec toutefois une préférence pour Giono, qu'il met au dessus du lot. Parmi les romanciers plus spécifiquement noirs ou policiers, il aime à l'instar de beaucoup de ses confrères Chandler, Goodis, Manchette. Mais il professe surtout une vive admiration pour Frédéric Dard/San-Antonio. Une anecdote qu'il narre volontiers : « Le premier de ses bouquins sur lequel je suis tombé s'appelait San-Antonio chez les Gones. Il traînait depuis un bon moment entre les deux banquettes de la vieille voiture de mon père. Je l'ai ramassé, dépoussiéré, ouvert, j'en ai lu une partie, puis je me suis arrêté et l'ai mis de côté. Parce que j'avais douze ans. Je sortais à peine du Club des Cinq et de Fantômette. San-Antonio, je n'y comprenais pas grand chose. Sa langue, son style, ses mots, tout ça, c'était trop nouveau pour moi, trop original. Une explosion. Je sentais que beaucoup de choses me dépassaient, je sentais en même temps que c'était dommage, parce que c'était précieux et qu'il n'en fallait rien perdre. Bref, ce n'était pas le moment. Patience. J'y suis revenu quelques années plus tard. J'y suis encore et toujours. »

Mais Marcus Malte ne fait ni du San-Antonio, ni du Frédéric Dard. Il écrit du Malte, se bonifiant à chaque livraison. Carnage Constellation est sans aucun le roman qui aurait dû mériter un prix en 1998, de par cet humanisme qui s'en dégage, sa construction fouillée, travaillée, ses personnages qui tentent de se surpasser tout en refusant le titre de héros. Et, sans vouloir déflorer l'intrigue et l'atmosphère de ce roman, disons que Marcus Malte a écrit des morceaux d'anthologie dans lesquels l'amour prend le pas sur l'érotisme.

Paul Maugendre

--L'interview

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