N'importe quoi...
Le bal des dégoûtantes,
j’y étais enfin. Zombi la mouche était déjà là.
Je tapai dans son assiette un meufs mimosas.
— Attention, qu’ils me refassent pas le coup de Chicagone, les Teutons
flingueurs, parce que le carnaval de Denise et le crépuscule des vieux,
j’ai donné, j’peux dire que j’ai fait le tour de l’immonde.
— Mais non, fit Zombi la mouche en état de légitime défonce,
la pieuvre par neuf, je t’la donne. Regarde, c’est le bal des belles et putes
!
C’est ça, causse toujours !
— Allez le nain, change-toi les idées, danse avec Loulou !
— Crève de plaisanterie, je repars à Zorro... Tiens alors
ça, c’est la cerise sur le gâteux, t’as vu, y’a les potes de
la perception.
— Ouaih, les damnés de l’artère. T’as entendu ce qu’ils
ont fait à Parmentier : du hachis ! Tout ça parce que Zarmaggedon
avait le nord aux dents.
— Tananarive pas qu’aux autres.
— Ah ! les pourritures célestes, moi j’lui aurais collé
une balle dans l’esthète...
— Tiens, v’la la dingue aux marrons !
— Madame est Serbie, miaula la dingue en se prenant les pieds dans la
dame aux clebs.
— Et Lazare ? lui demandai-je
— Lazare dîne à Luynes.
— Mon cul oui, c’est comme la disparition de Perek...
— Une histoire de bande décimée.
— Faut arrêter le carrelage, parce qu’à ce rythme, on va
avoir un trou dans la zone.
Zombi la mouche renifla.
— T’as pas vu la petite marchande de doses ?
— Tu paries qu’elle est avec la lune dans le congélo. Demande
à la Nantes religieuse, elle sait toujours où se trouve la neige
du killerman manchot.
— Ah !!! Ouarzazate et mourir et je serais comme un coq en plâtre...
— Eva te faire voir avec des papy end, ici c’est l’antizyklon des atroces,
je m’arrache !
— Pourquoi t’as la veine haineuse, le nain ? tu crois que t’as le monopole
de la pensée inique ?
— T’es un vrai con maltais avec du lisier dans les yeux et tu veux qu’je
te dise, j’irai faire kafka sur vos tombes. Allez j’me casse, je préfère
aller voir du côté de Nice baie d’aisance.
— Pour une fugue en Nîmes majeur ? je viens avec toi !
— Goulasch-moi les baskets !
Zombi me tapota le crâne comme on le faisait avec le chien des bas serviles.
— Allez le nain, emmène-moi, moins dure sera le chiite.
Je me marrai de la feinte alliance et tournai les talons sans lui jeter un
regard.
— Un nain seul n’a pas de proches !
Je quittai le bal, direction tropique du grand cerf, tout en sifflotant le
cantique des cantines. Je tenais enfin l’épilogue du manuscrit de la
mémère morte. J-B. serait content. Et ce coup-ci, la petite
écuyère n’avait pas cafté...